Cette entrepreneure genevoise lance mi-septembre 2025 The Grand Strategy Co, une agence conseil pour fondateurs d’entreprises, start-ups et entités locales en quête de plus de visibilité dans leur croissance commerciale. Forte de quinze années de succès entre Bélize et Genève, elle les aide à se développer de manière ciblée. Rencontre!

Joël A. Grandjean, Rédacteur en chef de JSH® Magazine & Swiss Watch Passport
Insta SWP | Insta JSH® | Facebook | Twitter | Linkedin

«Les entrepreneurs de Genève et de toute la Suisse ont accès à des opportunités, des réseaux, des financements et des ressources incroyables», relève Janine Grandjean.

Ce qui manque souvent, c’est la clarté nécessaire pour transformer ces opportunités en résultats concrets. »

«The Grand Strategy Co. accompagne des entrepreneurs, des start-ups et des entreprises. L’agence conseil les aide à affiner leur positionnement, à concentrer leurs priorités et à accélérer leur croissance», ajoute-t-elle.

Au Monthly Strategy Retainer, une présence mensuelle continue et renouvelable de mois en mois, l’agence conseil ajoute trois propositions de service plus ponctuelles: The Spark, une session de clarification d’une heure; The Grand Strategy Day, un atelier intensif visant à affiner le positionnement et à concevoir un plan de croissance ainsi que The Grand Strategy Method, un programme de transformation structuré pour une mise en œuvre à long terme.

Alors, Janine Grandjean, c’était quand la première fois?

Ma première fois, c’est parce que j’étais restée danser dehors après l’heure du couvre-feu. On dira que ma maman n’était pas vraiment contente. C’est là que j’ai appris que le temps avait toujours une incidence.

Êtes-vous toujours à l’heure?

Presque toujours. Si je suis en retard, c’est qu’il y a une bonne raison. Mais en général, j’arrive cinq minutes en avance, ça fait du bien d’avoir un moment rien que pour soi avant que tout commence.

Quel est le pire retard dont vous vous souvenez?

Pour ma lune de miel, un vol manqué à Atlanta s’est transformé en une journée entière de retards: 9h, 14h, 1h30. Je pensais que nous ne partirions jamais, mais dès que nous avons atterri à Bora Bora, ça en valait vraiment la peine.

Existe-t-il un retard ou une avance qui vous a permis de vivre le meilleur?

Oui. Je me souviens être arrivée à mon travail un matin et avoir réalisé que ce n’était plus ma voie. J’avais l’impression qu’une pause s’imposait et que j’étais à la veille d’un véritable commencement. Quelques mois plus tard, j’ai lancé « Elevate » [Ndlr: le nom de son agence au Bélize]. Ce qui ressemblait à une fin s’est avéré être le début de quelque chose de bien plus passionnant.

Existe-t-il un retard ou une avance qui vous a permis de vivre le meilleur? Souvenir d’un instant béni, d’un moment privilégié…

Oui, le retard pris par rapport à la «norme» du mariage. On m’a toujours dit qu’il fallait se marier et avoir des enfants dans la vingtaine, mais il s’est avéré que la trentaine était le meilleur moment et le plus authentique pour moi. Cela a rendu l’expérience plus profonde, plus joyeuse, et exactement comme elle devait être.

Quel fut votre jour le plus long?

Le jour le plus long de ma vie a été celui où j’ai donné naissance à ma fille. Je ne pensais pas qu’une seule journée pouvait être à la fois aussi épuisante et aussi remplie de bonheur.

Hormis un garde-temps, quel est le design que vous considérez comme le plus intemporel?

L’architecture. Un ouvrage bien conçu continue de raconter des histoires longtemps après la disparition de ses créateurs.

Indiquez-moi la longitude et la latitude précise de votre lieu de naissance?

Belize City. Longitude : -88,196. Latitude : 17,505.

Citez-moi l’objet personnel que vous souhaiteriez soustraire à l’emprise du temps, pour qu’il ne se dégrade jamais?

Je ne suis pas spécialement attachée aux objets matériels. Ce que j’aimerais préserver du temps qui passe, ce sont ces moments: le premier rire de ma fille, les voix de ma famille réunies, le jour de mon mariage, la sensation du sable sous mes pieds à Caye Caulker, au Belize. Voici ce que j’aimerais voir rester immuable.

Quel est le type de «chronophage» (mangeur de votre précieux temps), que vous redoutez le plus?

Les conversations vides de sens, sans profondeur. Dans l’exercice de mon travail de conseil aux entreprises en matière de croissance et de stratégie, j’ai pu constater à quel point la concentration peut tout changer. C’est pourquoi j’accorde beaucoup d’importance à l’honnêteté et aux bonnes intentions.

Si le temps vous était conté. Livre, proverbe, citation?

“An inch of time is an inch of gold, but you can’t buy that inch of time with an inch of gold.” {Ndlr: en français « une once de temps vaut son pesant d’or, mais aucune once d’or ne peut acheter une once de temps« }. Pour moi, il est vrai que le temps est le luxe le plus ultime de la vie. Rien n’est plus rare, plus précieux…, il est fugace, il n’est jamais à vendre.

Quel est le livre que vous n’avez jamais fini?

The Anthropologists. Je n’en suis encore qu’à la moitié. C’est un livre profond et subtil; peut-être faut-il s’armer de patience pour le lire?

Quels sont vos moments qui ne devraient jamais s’arrêter?

Juste là maintenant, c’est de danser dans le salon avec mon mari et notre fille de 18 mois: chaque rire, chaque pas est tellement plein de vie. J’aimerais tellement pouvoir mettre en pause cette période.

S’il vous arrive de pleurer, quelle est la fois où vous pensiez ne jamais pouvoir vous arrêter?

Lorsque j’ai quitté le Belize pour m’installer à l’étranger, j’avais l’impression de laisser derrière moi le monde que j’aimais. Les larmes coulaient à flots, mais elles m’ont aussi rappelé à quel point je suis profondément attachée à mes racines.

Quelle différence faites-vous entre temps et éternité?

Le temps est la partie que nous vivons. L’éternité est la partie qui vit sans nous.

Votre première montre?

Ma première montre m’a été offerte par ma maman quand j’étais adolescente. Je ne me souviens plus de la marque, mais elle est encore bien présente à mon esprit.

Celle que vous aimeriez avoir le plus?

Si je devais choisir, ce serait une Piaget Altiplano. J’admire son élégance et sa précision ultra-fine, mais j’aime aussi le fait que l’histoire de Piaget commence à La Côte-aux-Fées, le même endroit d’où vient la famille de mon mari. Pour moi, ce serait comme porter un morceau d’héritage, à la fois horloger et personnel.

Si privée d’indicateur horaire, vous deviez planter un objet personnel dans le sol pour qu’il vous renseigne sur l’heure qu’il est, à la manière d’un cadran solaire, quel serait-il?

Une verre de vin. Son ombre se déplacerait, et au final, je saurai quand sera venu le moment idéal de servir.