Horloger complet, il avait été l’élève à La Chaux-de-Fonds du premier prix Gaïa Jean-Claude Nicolet. Il lui arrivait de « s’égarer » avec talent dans d’autres métiers que l’horlogerie.
Joël A. Grandjean, rédacteur en chef JSH Magazine & Swiss-Watch-Passport.ch
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Dans l’édition fin 2022, René Beyer occupait la double d’ouverture d’un dossier désormais incontournable du Journal Suisse d’Horlogerie JSH baptisé « A contre-emploi, talents parallèles« . Il s’agit d’une galerie de portraits d’acteurs de l’horlogerie sous l’angle souvent inattendu de leurs hobbies et passions.
En introduction, j’écrivais: « Ils se prennent pour des pros dans des métiers qui ne sont pas officiellement les leurs. Et ils s’en tirent plutôt bien. Hors horlogerie, les voilà qui exercent, avec la noblesse des vrais amateurs, des jobs insolites, des hobbies passion. Leurs «secondes professions» nous les révèlent différemment, nous les rendent plus attachants…«
Des « Beyer Talks » aux abeilles du Zurich
René Beyer et ses curiosités permanentes méritaient leur présence dans ce dossier avec une panoramique occupant la double d’ouverture: « Premier portrait de cette série, l’horloger propriétaire de la Chronométrie Beyer à Zurich, enseigne familiale synonyme de prestige. Le voilà qui s’est intronisé «animateur» télé. Il a acquis le matos et se déplace avec une équipe de tournage pour interviewer ses illustres invités… Comme le journaliste historien Nick Foulkes, auteur de livres horlogers et président du jury du Grand Prix d’Horlogerie. Coupez, la caméra tourne! Les «Beyer Talks», c’est le nom de son format-émission, se répandent sur la toile et entendent se tailler leur part d’audience dans le gâteau du streaming horloger. »
« René Beyer endosse parfois la combinaison d’apiculteur. Il produit du miel à partir de ruches installées sur les toits de sa bâtisse séculaire au 31 de la Bahnhofstrasse à Zurich. »
Depuis le 13 avril 2025, les abeilles de Zurich sont orphelines. Résonne encore ici ou là, dans un coin de nos mémoires, la sonorité de la voix de René Beyer. En français aussi, cette langue qu’il pratiquait avec plaisir et aisance.

