Je m’appelle Amandine et j’ai maintenant 13 ans. Passionnée par l’horlogerie depuis l’âge de 7 ans, quand on me demande quel est le métier que je veux faire, je réponds «horlogère-designer chez Bulgari.» En attendant, j’interviewe des personnalités du secteur… Cette année, lors du salon Time to Watches à Genève, j’ai eu la chance de rencontrer Vincent Calabrese, un horloger indépendant, inventeur compulsif qui a fait les belles heures de nombreuses marques, co-fondateur de l’AHCI, et j’en passe. Ce qui m’a tout de suite plu chez ce vétéran de l’horlogerie, c’est la passion qui anime son regard quand il me parle de ses montres.
Par Amandine, la plus jeune chroniqueuse du Swiss Watch Paspport
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Qui est Vincent Calabrese au bureau ?
Un homme solitaire qui profite de sa liberté.
Et dans la vraie vie ?
Toujours le même.
Comment êtes-vous tombé dans l’horlogerie ?
Par chance d’avoir quitté l’école contre ma volonté.
Quel souvenir avez-vous de votre première montre ?
Qu’elle était sacrément petite.
Et quelle montre a aujourd’hui le plus de valeur sentimentale à vos yeux ?
Celle avec ma dernière invention.
Est-ce que vous faites des montres pour les jeunes ?
Très peu ! Peu sont comme vous à 13 / 14 ans.
Qu’est-ce que vous auriez envie de dire à un jeune de moins de 15 ans pour qu’il s’intéresse à la l’horlogerie mécanique plutôt qu’à son Apple Watch ?
Je ne lui poserais pas la question.
Et quels sont les atouts de votre marque pour le séduire ?
L’originalité
On parle beaucoup de durabilité, qu’est-ce que ça signifie pour vous ?
C’est de la manipulation.
Vous êtes plutôt TikTok, Instagram ou LinkedIn ?
Quels conseils me donneriez-vous pour pouvoir vivre ma passion et travailler dans l’horlogerie ?
Essayez pour voir.
Un message à faire passer, quelque chose à ajouter ?
Félicitations pour votre passion et maintenez-la.
J’ai eu l’occasion de faire une interview croisée il y a peu et j’ai trouvé super l’idée de l’interviewer interviewé… Est-ce que vous auriez une question à me poser ?
Si vous faisiez une montre, donneriez-vous la priorité à l’esthétisme ou à la complication ?
C’est dur de répondre. En fait, il y a quelques mois, je pense que j’aurais dit l’esthétique car c’est la première chose qu’on voit et c’est souvent ce qui va faire qu’on aime ou qu’on n’aime pas la montre… Je voulais être designer. Mais aujourd’hui, plus je rencontre les horlogers, plus je touche aux mouvements et plus j’ai envie de devenir horlogère alors la complication va compter. Au final, de toute façon, les deux sont super importants alors on va dire l’esthétique au service de la complication. Un peu comme votre montre avec les papillons (ndlr: le modèle Fly’ora)
On fait un selfie pour mon album ?
Heureusement, vous en avez déjà fait un avant l’interview… Mais venez visiter mon atelier à Morges avec votre papa et on refera plein de photos.