Il existe deux sortes de contrefaçons. Celle qui se fait avec la complicité du consommateur, la contrefaçon acceptée, et celle qui se fait malgré lui, qui tente de l’abuser. La première titille ses envies d’objets inaccessibles, l’entraînant à franchir le pas de l’illégale acquisition. La deuxième, plus raffinée, peaufine son outil de production et ses finitions à un tel degré de qualité, qu’il devient difficile de distinguer le bon grain de l’ivraie. Lire l’article signé Ollivier Broto dans le Watch Around printemps été 2009. Quant aux marques, il serait temps qu’elles cessent, tout en jouant les victimes outragées, de cultiver une certaine fierté d’être contrefaites. Car, lorsqu’elles rejoignent les rangs des plus copiées, elles n’hésitent pas, en voix off, à citer le phénomène comme argument communicationnel. Laquelle d’entre elles osera apprivoiser ce manque à gagner, histoire de couper l’herbe aux faussaires tout en se délestant d’une certaine dose d’hypocrisie de façade. Ce serait totalement inédit… La crise et le remue-méninge qui l’accompagne, pourrait peut-être accoucher d’une telle inepsie. Ce serait drôle et pas forcément casse-gueule sur le plan économique.
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