Horlogerie, médias. La « story textuelle, » qui place un objet horloger dans une fiction didactique, apparaît le 10 octobre 2014 sous la plume du journaliste spécialisé Joël A. Grandjean. Elle perdure dans le magazine online Swiss Watch Passport (by JSH).
Joël A. Grandjean, rédacteur en chef JSH Magazine & Swiss-Watch-Passport.ch
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Des univers où la ciselure des mots est en parfaite adéquation avec les finitions ultimes des garde-temps de l’excellence horlogère suisse
La story textuelle est aux mots journalistiques ce que la capsule vidéo est aux réseaux sociaux. Ce format «fiction horlogère» fête ses 10 ans en 2024. Il nait le 10 octobre 2014 sous la plume du journaliste Joël A. Grandjean alors rédacteur en chef du magazine Watchonista.
Contourner les copiés-collés ennuyeux
Le format «Story Textuelle» consiste à utiliser le mode de la « nouvelle littéraire » et de la fiction pour présenter une montre autrement qu’avec les formules convenues telles que «J’ai testé pour vous» ou «Introducing The New….» Dès lors, le garde-temps devient tantôt personnage, comme dans le cas de cette rare pièce de Vacheron Constantin, tantôt accessoire utile à la trame d’un récit.
Confronté à la réticence de certains journalistes «pur jus» de son équipe face à l’exercice obligé des «revues produit» dans la presse horlogère, le journaliste Joël A. Grandjean a l’idée de leur proposer un exercice qui ajoute à la pratique journalistique son lot de créativité et d’excitation: porter une montre puis inventer une fiction dans laquelle celle-ci devient un personnage du récit, parfois même l’actrice principal. Puis, avec leur complicité, insérer dans le récit final quelques données techniques utiles, telle que le matériau utilisé, la nature du calibre qui l’habite, sa fréquence et sa réserve de marche, le degré d’étanchéité, l’origine.
La formule a été testée avec succès, comme en témoigne en 2016, toujours sur le magazine horloger Watchonista, le sujet « Village d’Astérix » signé par le journaliste Marco Cattaneo (ex-Edipresse, ancien éditeur du regretté Swiss Seasons Magazine pour CMC éditions).
«L’avantage de cette formule est d’offrir aux lecteurs, y compris à ceux qui ne suivent pas assidûment l’horlogerie, une alternative aux copiés-collés convenus des communiqués de presse» explique Joël A. Grandjean. «De plus, en proposant ce format à des journalistes non spécialisés ou à des étudiants en journalisme, voire à des auteurs confirmés, il existe une possibilité quasi irrémédiable de les initier à l’horlogerie, voire de leur en faire attraper le virus.»
En tous les cas la certitude d’offrir aux marques horlogères, comme ces ambiances recréées par les « instagrameurs » ou les « tiktokeurs » pour leurs « stories » ou leurs « reels« , une variété de styles d’écriture, d’atmosphères et de talents divers.
Depuis la relance en 2020 du Swiss Watch Passport (by JSH), le magazine horloger bilingue online qui poursuit l’aventure éditoriale du fameux bloghorloger.ch lancé en 2003 déjà, la «Story Textuelle» figure au menu des prestations de partenariat proposées aux marques horlogères.
A noter que c’est sous la forme d’un scénario que ce format fait l’objet d’un dépôt de protection auprès de la Société Suisse des Auteurs. Une manière d’acquérir une antériorité et une légitimité dans un domaine où les idées peuvent difficilement être protégées.