Lyon, François Simon-Fustier, l’un des fondateurs, a formé 16 apprentis et a reçu 200 stagiaires. Ambition: sauver le patrimoine et préserver l’histoire.
Charlotte Ollivier / journaliste JSH 1876 News
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D’abord, la restauration de pendules et d’édifices. Il se rend compte de la mauvaise documentation et du sérieux retard accumulé. C’est principalement la création de montres qui est enseignée. Il décide alors de remédier à la situation.
La volonté de bien faire
Depuis 2012, il utilise la modélisation 3D afin de modifier la façon de travailler sur la réparation. Si une pièce manque, la 3D permet de faire fonctionner l’objet numériquement. La réalité augmentée, un soutien. En archéologie, scanner suffit, l’objet est inerte. Dans le cas de l’horlogerie, l’objet étudié est mobile. Une bibliothèque de pièces est constituée, classée en types de mécanisme. Au besoin, une par une est choisie mais cela représente une perte de temps et d’argent considérable. 25’000 euros pour la modélisation de son horloge. Une solution alternative devait être trouvée.
Konstantin Protassov, professeur de physique à l’UGA (Université Grenoble Alpes) décide de venir l’aider. Ils élaborent ensemble le projet Chronospedia.. Deux ans plus tard, Dassault Systèmes leur propose un contrat de partenariat et la mise à disposition gracieuse de la plateforme 3D Expérience pour y faire collaborer les établissements de l’enseignement professionnel sur Solidworks.
Ainsi, l’investissement économique est affranchi. L’accès est gratuit et profite à tous.
Très utile, ce logiciel permet une nouvelle approche: la rétro-conception et non plus la conception seule
Une évolution prometteuse
Il n’existe pas de base de données de mécanisme en mouvement. Les fabricants automobiles en possèdent une. Le ministère de la culture lance des appels à projets auxquels il participe évidemment. Maintenant que les barrières sont levées, il ne lui reste plus qu’à écrire une méthodologie. Tout a commencé avec l’aide du MIH, le Musée international d’Horlogerie, partenaire suisse. Il se concentre sur la partie Neuchâteloise. Chronospédia, exempt de but commercial et lucratif, tend à gagner en influence, une présence qui deviendra internationale. Une réussite.
Les projets futurs
La partie art reste à traiter à commencer par une horloge avec une boîte à musique. L’Angleterre devient un allié précieux dans leurs démarches tout comme un voyage aux Etats Unis au National Watch Association, en l’Allemagne… La création d’une archive des pannes horlogères est également en cours. En 2024-2025, une structure financière, un appel au mécénat.