Simple! La rencontre avec Jean-Yves Chauvy s’est faite naturellement, à Valdahon, dans les locaux de la Manufacture de Maroquinerie dont il est le directeur général, au cœur de l’arc jurassien français. Il arrivait tout droit de la Chaux-de-fonds, son lieu de résidence. Un frontalier en sens inverse donc. «Frontalier dans ce sens-là, c’est plus facile, il n’y a pas de bouchon…», me dit-il en souriant.
SIS, entreprise industrielle du luxe
Le groupe travaille pour les plus grandes Maisons tant côté suisse que côté français. Sa croissance a été exponentielle au cours des 20 dernières années, sur le modèle «start-up.» Un Mindset qui se traduit aussi par une politique de partage des résultats: 50% sont systématiquement reversés aux salariés.
Chef d’orchestre un jour, chef d’orchestre toujours
Le parcours de Jean-Yves est spécial: tout commence il y a vingt ans par une rencontre entre le jeune chef d’orchestre, trompettiste de formation, et Jean-Pierre Tolo, le fondateur de SIS. Jean-Yves découvre l’industrie, et c’est le coup de foudre. Dès lors, il se passionne pour le bien manufacturé.
Désormais seul aux commandes de SIS, il rédige la partition, il met en musique le travail de ses collaborateurs, au quotidien comme à long terme. L’affaire de SIS, fondée en 1987, c’est d’avoir toujours un coup d’avance, d’anticiper, de construire avec ses partenaires dans une approche prospective. Ainsi en est-il de la RSE (responsabilité sociétale et environnementale), de la traçabilité des produits et de la valorisation des savoirs.
L’entreprise s’aligne et se développe désormais autour de cet enjeu essentiel pour les industries de l’horlogerie et du luxe. Toujours à la recherche de l’harmonie. Une affaire de chef d’orchestre en quelque sorte…
