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Le Régulateur Louis Erard: collab’ avec Olivier Mosset

Temps de lecture : 3 minutes

Louis Erard franchit une nouvelle frontière, en amenant sa belle horlogerie dans le monde de l’art contemporain. Une nouvelle collaboration, avec une figure historique et rebelle de l’art abstrait, le Suisse Olivier Mosset. Un modèle noir sur noir incrusté de paillettes. Édition limitée à 178 exemplaires.

Une sélection de Shaniah Asha Gibson / @TRP, Public Relations Cabinet
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Un fabricant de belle horlogerie mécanique et un artiste contemporain, figure de l’abstraction 60’s, des gestes, des objets, une attitude. Un point de rencontre entre les deux univers se situe quelque part entre les Franches-Montagnes et l’Arizona, entre le Noirmont et Tucson. Ce qui résulte de cette rencontre est plus qu’une montre. Un essai. Un condensé. Quelques grammes de polysémie, un peu de l’esprit de l’artiste Olivier Mosset.

Une montre qui lutte pour ne pas tout céder à l’art et continuer d’indiquer l’heure.

Plus qu’une montre

Cette montre est une frontière. D’un côté le pays des signes, de l’autre celui de l’horlogerie. Cette montre invite à traverser cette frontière, c’est un voyage. Normal, Olivier Mosset ne fait pas que de l’art, il est aussi biker. EasyRider dans le Jura. Un artiste dans le «Watchland». Tout est noir, boite, bracelet, aiguille. Une œuvre pure, sans inscription, sans logo. Seul le cadran contraste, semé de paillettes argentées. Les aiguilles sont des bâtons, heure, minute, seconde, trois fois les mêmes, même longueur, même largeur, mêmes arrondis aux extrémités. À un détail près: la taille du trou qui en indique le sens, indication minimaliste, juste de quoi ne pas perdre complètement le sens de lecture

Cette montre est une abstraction. Une ré-interprétation géométrique minimaliste du régulateur, dont les trois aiguilles (minute au centre, heure en haut, seconde en bas) sont séparées mécaniquement, ce qui, en temps normal, améliore la précision et la lisibilité. Mais nous sommes en présence d’une petite extension du domaine de l’art.

Les codes de l’artiste ont été traduits en design pour les faire tenir dans l’espace de la montre. Réduction géométrique. Réduction chromatique. Des aplats. Tout est là. Puis vient le cadran, qui reprend un autre pan de l’œuvre d’Olivier Mosset. L’artiste aime la culture de la route, motos, voitures, qui ont leur place dans son travail artistique, customisées, mises en scène, comme des sculptures. La montre reprend l’esprit de ces carrosseries, avec son cadran peinture métallisée, noir et paillettes.

Cette collaboration a été initiée par Manuel Emch, directeur de Louis Erard et fin connaisseur d’art contemporain, dont Olivier Mosset est une figure tutélaire, historique même depuis sa participation au groupe B.M.P.T. fondé à Paris en décembre 1966 par Daniel Buren, Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni.

Olivier Mosset n’avait jamais réalisé d’objet, surtout pas une montre. Mais quand Manuel Emch lui a proposé cette aventure, il s’est laissé faire, avec amusement et une pointe de sentiment. Il a grandi dans le Val-de-Ruz, dans les terres horlogères du canton de Neuchâtel, et son grand-père est lié à l’histoire d’Ébauches SA: «Le rapport au temps est quand même une affaire sérieuse.»

Work of Art, Do Not Wear

Pour le reste, Olivier Mosset s’en remet à ses références de biker: «Ce qui m’amuse dans la montre, c’est son côté accessoire, une montre ne sert à rien aujourd’hui. Ça me rappelle la scène d’Easy Rider, quand ils viennent d’acheter leurs motos et s’apprêtent à partir, Peter Fonda enlève sa montre et la jette.» Et d’ajouter, pour conclure: «C’est dans la collection que cette collaboration prend du sens.»

Erigés au rang d’œuvre d’art, chacun des 178 garde-temps est accompagné d’un scellé rouge comportant la mention «work of art–do not wear». Deux bracelets interchangeables complètent l’écrin dont un signé de la main de l’artiste. Bousculer les codes de l’horlogerie, telle est la direction prise par Louis Erard à travers ses collaborations artistiques qui ravissent les collectionneurs et amateurs d’art contemporain du monde entier.

Avec Le Régulateur Louis Erard x Olivier Mosset, la marque horlogère poursuit donc son parcours initiatique. D’autres collaborations sont à venir, artistes, artisans, horlogers indépendants. Toujours limitées à 178 exemplaires: ensemble on est toujours plus fort.

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