Le sertisseur Shant Ghouchian accueillait dans son atelier JWS notre chroniqueuse Amandine accompagnée d’une amie. Sourire radieux d’un artisan qui aime ce qu’il fait et aime le partager. En juin 2023, JSH parlait déjà la création de cette académie annoncée pour mi 2024. On y est et à l’heure où l’Académie de Sertissage ouvre ses portes, retour sur cette matinée d’initiation.
Par Albert-J. de Buttes-LaCôte / TàG Press +41 (News Agency)
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Ce matin-là de 2023, Amandine 12 ans (@watch_it_with_amandine) et son amie Christel (@mysuisselife) se présentent pour une initiation au métier de sertisseur.
Transmission de savoirs et de passion
Sans tarder, Shant Ghouchian passe à la pratique et transmet les bases de son art: graver les plaques avec l’échoppe ou les pointer au micro-moteur. Il raconte son parcours, depuis l’époque où il découvre le métier de sertisseur presqu’à contre cœur, parce que son père ne voulait pas qu’il devienne designer. Il adore, puis c’est l’apprentissage chez Patek Philippe, «à l’ancienne, quand on apprenait à l’œil avant de passer au binoculaire», détaille-t-il. Enfin l’indépendance et 11 années d’enseignement à l’ASMEBI, l’Association Romande des Métiers de la Bijouterie.
Il parle de ses trois casquettes, celle de l’artisan, de l’entrepreneur et du formateur. Trois occupations qui lui prennent chacune du temps mais lui procurent ce sentiment d’accomplissement. Il nous avoue son plaisir de voir passer sous ses doigts autant de pièces extraordinaires, tout en avouant parfois une certaine frustration de ne jamais pouvoir en parler, confidentialité oblige! «Ça fait partie du métier et heureusement qu’il y a le bouche à oreilles»…
Fondateur de l’Académie de Sertissage
Ses projets? Il collabore avec une marque dont il tait le nom sur un nouveau type de sertissage, très original et sur lequel il pourra enfin communiquer à son nom. Mais son bébé, ce qui lui tient particulièrement à cœur, c’est bien ce pourquoi Amandine et Christel sont dans l’atelier ce jour-là: sa future Académie, en cours de constitution statutaire, enseignera les bases du métier à une cinquantaine d’élèves par an, via des modules de sept semaines. Une petite goutte d’eau face à l’explosion de la demande de sertisseurs au sein des grandes manufactures, mais une occasion de faire naître des vocations ou de les renforcer!
Amandine: Quand on s’installe à l’établi et qu’on commence à toucher la matière, ça devient magique.
Et ça fonctionne puisqu’après trois heures de binoculaire, Amandine et Christel ressortent convaincues et radieuses. «A quand la prochaine session», réclament-elles. Le rendez-vous est déjà pris…