Les doubles-casquettes, à savoir ces talents qui habitent quelques personnages en dehors de leur activité professionnelle dans l’horlogerie, sont des incitations à rejoindre le métier.
Joël Grammson, journaliste JSH & Swiss Watch Passport (by JSH)
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Le journal suisse d’horlogerie JSH avait déjà dressé dans dans son édition de Juin-Octobre 2023, quelques portraits de traverse. La rubrique avait plu, elle avait ouvert quelques persectives durables.
Des outils et le manche
Vie parallèle? Autant que les six cordes de ces guitares qu’il balaie énergiquement, énervé, rock’n roll… Le directeur d’Horotec, figure déjà vedette dans le paysage des ou-tils horlogers et des fournitures horlogères, a le sens du show et des lieux habités. N’a-t-il pas, avec l’aide de Vladimir Zennaro et Johnny Veillard, respectivement à la tête de Bergeon et de Partner IT, transformé les Anciens Abattoirs de La Chaux-de-Fonds en une scène incontournable de l’horlogerie qui s’expose? Ils y ont installé le «Technical Watchmaker Show» (TWS), lieu de regroupement d’entreprises dédiées.
Les photos datent un peu, ça ne se voit pas, on y voit que du feu. Elles remontent à ce mini-festival très «corporate» organisé à même la devanture du bâtiment Horotec: sur scène, le responsable logistique, un Julien Oberson emprunté momentanément à son groupe Punkbilly, Marc Zuccatti, son frère, arraché à son usuelle formation rock sévissant sous le nom de «Snurfu.» Et lui, transfuge de «68 Ratt», son band d’alors en version rock anglais.
Eric Zuccatti: «ça sonne pas toujours juste,
mais ça sonne», dit-il modeste
Premières démangeaisons
«Mon aventure musicale commence sur les bancs de l’école par la flûte à bec puis le cornet à piston dans une fanfare locale.» Sauf que la guitare le démange vite et le détourne des kermesses dès l’âge de 14 ans. Jusqu’à 22, il y fait, dans diverses formations pop-rock locales, ses armes scéniques et… relationnelles. De belles rencontres féminines parfois! A l’aube de ses 40 ans, ses enfants presque élevés, il revient à la «miouze» via quelques cours avec des pointures de la guitare.
Prochainement, sur une scène d’ici ou d’ailleurs, dans un ou l’autre des tripots du pays, il se pourrait que vous croisiez ses riffs passionnels. Car il s’y est sérieusement remis. Tant au rock des Fifties avec un fidèle Stef à la contrebasse et au chant, tant au sein d’une formation «soul» composée de trois sublimes chanteuses, trois guitaristes émérites ainsi qu’une basse et une batterie. Cette fois, côté voix, c’est le top.