Mieux que personne, le descendant de la dynastie liée à la marque Tissot, incarne le fantasme économique idéal: être capable en tant de crise de disposer d’un deuxième secteur porteur, à même de sauver les murs.
Par Albert-J. de Buttes-LaCôte / TàG Press +41 news Agency
Article paru dans JSH Magazine, since 1876. S’abonner CHF 18.76 / 2 éditions

C’est d’ailleurs aussi l’une de valeurs fondatrices du salon EPHJ, le rendez-vous suisse de la haute précision, qui, dès le début ouvre ses portes aux autres microtechniques et aux Medtech: «La fondation de Precimed et sa coopération avec la manufacture horlogère incarnent un exemple de ‘shared value’ entre deux entreprises, Tissot et Precimed (ndlr. l’actionnariat était conjointement Hoffman La Roche et Luc Tissot). Ainsi, à partir d’un savoir-faire horloger construit sur des décennies, une chaîne de nouveaux produits a vu le jour», détaille ce grand capitaine d’industrie.

Luc Tissot rentre au bercail. Il vient d’acquérir la marque historique Milus tout en conjuguant, au travers de sa Fondation, d’autres réussites. Il y eut notamment l’aventure Medos devenue J&J (1983), le développement d’une valve hydrocéphalique programmable qui permet d’éviter de réopérer un patient lorsqu’on veut modifier la pression de son cerveau. Les compétences horlogères furent un atout.
Il y a aussi ce développement débuté en 2010, en passe d’aboutir, une première mondiale issue de 8 ans de développement: approché par une université écossaise détentrice d’un brevet pour la mesure de la pression de l’œil en continu, en vue de détecter les sauts de pression qui détruisent le nerf optique et rendent aveugle du fait du glaucome, l’horloger participe au développement d’une lentille intelligente. Rappelons que le glaucome est la deuxième cause de cécité dans le monde. L’horlogerie mène à tout…
